L’opposition de Provin au tribunal pour diffamation, la ville condamnée à une amende
Publié le 5 novembre 2025 sur le site de la Voix Du Nord
La vie politique provinoise est toujours houleuse. Et se joue parfois au tribunal… C’était le cas ce mardi.
Michaël Cocq et Marie Anselyn, élus d’opposition à Provin, comparaissaient mardi 4 novembre devant le tribunal de Lille. La ville avait porté plainte pour diffamation, pour des écrits (un commentaire sur Facebook et un mail adressé aux élus et à certains agents municipaux) datant du 24 janvier et du 6 février.
Les conseillers du groupe Agir ensemble s’étonnaient que l’appel à candidature pour un agent en renfort du policier municipal n’ait pas été relayé sur la page de la ville ; M. Cocq annonçait avoir signalé « aux autorités compétentes, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale », des faits, au sein de la mairie, qui lui semblaient répréhensibles. Marie Anselyn parlait, entre autres, de « démocratie locale bafouée ».
Nullité de la procédure
Le maire a demandé à son conseil l’autorisation d’intenter une action en justice, Kwami Agbegna considérant que les écrits « portent atteinte à l’honneur et à la considération de la commune ».
L’avocat des prévenus, Me Alexandre Demeyère-Honoré, a cependant plaidé la nullité de la procédure : en résumé, l’accusation n’avait pas argumenté selon ce qu’exige le droit de la presse pour condamner en diffamation. Le tribunal a retenu la nullité, l’affaire n’a donc pas été jugée sur le fond.
Une amende civile
Le procureur a cependant requis 1 000 euros d’amende civile contre la commune poursuivante, considérant que l’action du demandeur a été abusive. Et glissé : « Je regrette qu’il n’y ait pas plus de Provinois dans la salle. Ils verraient dans quoi est investi l’argent public » (sous-entendu : le coût de cette action en justice). Le tribunal a divisé en deux l’amende requise : la ville est condamnée à payer 500 € au Trésor public.